Mais quel chat ! [Pv Killiann Dexiis / Ashley Reynolds]

[ Oui le titre est un peu ... spécial xD ]

Quand je m'étais levé, du pied gauche, comme à mon habitude, j'avais tout de suite enfilé mon "uniforme" : on ne peut pas vraiment l'appeler ainsi, puisqu'il est passé entre mes mains et ressemble maintenant plus à une de mes tenues habituelles. Assis à mon bureau, face à la fenêtre, je remis à l'heure ma montre à gousset et en profitais pour la nettoyer en douceur. Mes longs cheveux noir ébène pendaient le long de mes épaules et je les repoussais, pour qu'ils ne me gênent pas dans ce travail minutieux. Je n'avais pas allumé ma lampe de bureau, ayant l'habitude de répéter les mêmes gestes pour ça et je me débrouillais assez bien pour pouvoir les faire dans l'obscurité. Une fois cela fait, je passais mes colliers autour de mon cou, enfilais ma boucle d'oreille en forme de croix dans mon oreille gauche et époussetais rapidement mon uniforme. Un petit coup d'œil dans le miroir : un jeune homme grand, aux longs cheveux noirs et aux yeux sombres, portant une tenue qui semblait démodée me faisait face. Je souris à mon reflet et dû admettre qu'une fois mes cheveux détachés, je semblais plus "ouvert" qu'une fois qu'ils étaient attachés, ce que je fis d'ailleurs rapidement, avec un lacet rouge et argenté, qui m'avait été offert par ma précieuse petite sœur. J'avais d'ailleurs hâte de la revoir : dans sa dernière lettre, elle m'écrivait qu'elle arrivait bientôt et qu'elle aurait une surprise pour moi.
Laissant de côté tout ceci et n'ayant pas envie de me mêler tout de suite à la foule d'élèves bruyants du Pensionnat, j'attrapais mon livre de chevet, "Songe d'une nuit d'été" et mon MP4 et décidais de me rendre sur le toit. Il était encore tôt, les couloirs n'étaient pas éclairé, ce qui ne me gêna pas le moindre du monde mais je devais admettre que c'était assez étrange, puisqu'à cette heure-ci, la plupart des filles sont levées et en train de se pomponner. Je soupirais à cette idée, franchement, comme s'il leur fallait une heure et demi pour être "parfaite" ... Je grimpais rapidement les petits escaliers qui y menait , en vérifiant que personne ne me surprenne et m'installais tout en haut, au dessus de la porte qui donnait sur le toit, sur le petit toit plat. Je m'allongeais tranquillement, enfilais mes écouteurs, sélectionnais ma playlist et me plongeais dans mon roman.
Une petite heure plus tard, un chat vint s'installer devant mon livre et je fondis devant lui. Oui, un vrai mec ne devrait pas adorer les chats et le montrer, mais tant pis, je les adorais trop pour louper une occasion de me sentir moi-même. C'était un magnifique chat noir, avec un collier sur lequel était accroché une clochette : je ne l'avais jamais vu ici. Il se mit à jouer avec mes cheveux et je finis par les détacher. Je le pris dans mes bras et l'écoutais ronronner. Ses ronronnements tranquilles m’apaisèrent et petit à petit, me donnèrent sommeil. Je sombrais dans les bras de Morphée et le chat m'y suivit rapidement.
Je me réveillais d'un coup, après un certain temps, sans savoir pourquoi. Je me relevais doucement, en essayant de ne pas réveiller le petit félin et m'aperçus que quelqu'un m'observait.

Certaines journées commencent mieux que d'autres ce qui est, en soi, tout à fait normal me direz-vous. Or, cette journée démarrait plutôt mal, après avoir bien mal dormi à cause d'abominables cauchemars qui ne la lâchèrent pas, Ashley décida de se lever, le sommeil l'ayant fuie. À cette heure, les couloirs devaient être déserts, tant mieux, mais ça ne durerait sans doute pas. Après s’être vêtue de son uniforme, comme à son habitude, elle pris soin de remettre son cache-œil sur son œil vert. N'ayant pas de colocataire, elle pouvait se permettre de l'enlever pour la nuit. Dix minutes plus tard, tout au plus, la jeune fille sortit de sa chambre. Pas la peine de s'éterniser, plus elle mettrait de temps et plus les couloirs se rempliraient d'élèves tous plus bruyants les uns que les autres. C'est d'ailleurs ce qui était en train de se produire. Elle n'aimait pas beaucoup être mêlée à tout ce bruit, lui préférant largement le calme que procure la solitude. Malheureusement, ici, il y avait peu d'endroits où elle pouvait être tranquille... Parcourant rapidement les couloirs à la recherche d'un endroit susceptible d’être vide et calme, la seule chose qui lui vint fut le toit. Cela correspondait parfaitement à ce qu'elle cherchait, puisqu'il est interdit d'y aller. Généralement les gens n'y vont pas, quoi de mieux ? En plus, ce n'était pas franchement très dur d'y accéder... Ni une ni deux, elle se dirigea vers le hall avant de monter l'escalier donnant sur le toit. Il ne fallait pas non plus que quelqu'un la voit alors c'est discrètement et rapidement qu'elle y monta. C'était vraiment un endroit agréable, n'aspirant qu'au calme et à la tranquillité. De plus, aujourd'hui le temps était plutôt favorable, le soleil brillait et seule une douce brise soufflait, on se serait presque cru au printemps ! Pourtant, l'hiver n'était pas encore terminé, il n'allait pas encore céder sa place au printemps, pas avant un petit moment du moins. Ashley observait le paysage qu'on voyait si bien depuis le toit quand elle se rendit compte que, malgré que l'accès de cet endroit soit interdit, elle n'était pas seule. En effet, ici était allongé et profondément endormit un garçon d'à peu près son âge qu'elle ne semblait pas connaître. Peut-être l'avait-elle déjà croisé, qui sait ? La jeune fille n'en savait rien. Il faut dire qu'elle ne faisait pas vraiment attention à toutes les personnes qu'elle croisait dans les couloirs... Il possédait de très longs cheveux noirs qui étaient détachés à cet instant et serrait dans ses bras un chat noir qui n'était certainement pas le sien puisque les animaux ne sont pas autorisés ici. Chose fort regrettable d’ailleurs, Ashley avait toujours aimé les chats, il faut dire qu’on ne peut pas nier qu’ils sont vraiment mignons. Mais son père y étant allergique, il lui fut impossible d’en avoir un petite. Elle était en train de regarder cette scène étrange et de détailler ce garçon quand ce dernier se réveilla, tout en prenant soin de ne pas réveiller la boule poils nichée dans ses bras. Il sembla presque étonné de ne pas être seul en ce lieu où quasiment personne ne va en temps normal et que la personne présente ici en plus de lui l’observe. Elle ne baissa pas les yeux, continuant de le regarder pendant quelques instants de son œil unique chose que peu de gens feraient. En effet, les gens civilisés l’auraient déjà salué et se seraient déjà présentés, ou ne seraient pas restés à l’observer mais elle n’était pas comme ça. Au bout de deux trois minutes elle finit par s’approcher, s’accroupissant à proximité en tendant la main vers le chat pour le caresser.
« Il est mignon. D’où vient-il ? »

Le vent souffla un peu, mais il faisait doux et le soleil ne se cachait pas encore dans les nuages. Nos cheveux volaient un peu dans tous les sens, enfin surtout les miens en fait. J’avais envie de rattacher mes cheveux, puisque quelqu’un était là et m’observais, mais je ne pouvais pas faire beaucoup de geste, sans risquer de réveiller le petit félin qui avait élu domicile entre mes bras. Je croisais son regard et nous nous fixâmes pendant quelques minutes.

L’inconnu qui m’observait, ou plutôt la jeune femme qui m’observait me semblait familière : elle portait l’uniforme, je suppose que j’avais dû la croiser dans un couloir et que son visage m’était resté à l’esprit. Il est vrai qu’il était inoubliable. Ce qui me frappa tout d’abord, ce ne fut pas son cache-œil, mais la couleur de son œil droit : il était rouge, d’un rouge vif. Elle avait un visage aquilin et des traits doux, ses cheveux étaient d’un brun assez foncé et voletaient un peu derrière ses épaules. Debout, face à moi, elle m’observait, ainsi que le petit chat qui nichait entre mes bras, mais sans dire un mot. Elle était de taille moyenne, du moins dans ma position, c’est ainsi que je l’estimais et était plutôt mignonne, malgré le cache-œil sur son visage. Elle ne me paraissait pas être une de mes « fans », ces filles-là étant plus le genre de fille à porter une tonne de bijoux et de maquillage, alors que celle-ci n’en portait aucun et de toute façon, elle n’avait pas le regard d’une « groupie ». Elle semblait plutôt surprise d’avoir trouvé quelqu’un ici, et je dois admettre que je l’étais tout autant : à chaque fois que j’étais venu, il n’y avait jamais personne, j’avais fini par pensé que soit personne ne connaissait cet endroit, soit tout le monde était beaucoup trop effrayé par la perspective d’une punition … D’ailleurs, il semblait y avoir un peu d’agitation en bas, nous pouvions entendre des bruits de courses, mais je ne me posais pas de questions ; ici, rien ne se passe jamais normalement !

Je commençais à croire que la jeune fille avait une crampe, puisqu’elle restait figée, à observer l’étrange couple que nous formions, ce petit félin et moi, mais elle s’accroupit près de moi, avant de tendre la main vers le chat pour le caresser, sans m’avoir jeté un coup d’œil prudent. Je hochais silencieusement la tête, comme pour lui donner mon accord, mais je n’avais pas mon mot à dire : ce petit animal si mignon ne m’appartenait pas. Cette jeune femme m’avait vu sous mon vrai jour, ou du moins, en grande partie, puisque j’avais les cheveux détachés et qu’un petit animal sans défense me prenait pour son oreiller, et je décidais intérieurement de me comporter naturellement, pas froidement comme je le faisais avec la plupart des gens. Elle prit alors la parole, d’une voix douce qui allait si bien avec sa frêle apparence. Le chat réagit sous la caresse et remua dans son sommeil.

« Il est mignon. D’où vient-il ?
- Aucune idée … Il est arrivé quand je lisais mon livre, dis-je en montrant du menton ‘’ Songe d’une nuit d’été ‘’. Il devait déjà être sur le toit quand je suis arrivé et qu’il a attendu de voir ce que je faisais pour s’approcher. Il porte un collier, je suppose qu’il appartient à quelqu’un de l’île, peut-être même à un professeur. Tu aimes les chats toi aussi ? Personnellement, je les trouve très mignon et celui l’est vraiment. »

Me rappelant soudain que je ne m’étais toujours pas présenté et que c’était une demoiselle (la plupart des demoiselles de ce Pensionnat étant des jeunes filles bien nées, je supposais qu’elles étaient toutes à cheval sur l’étiquette), je pris l’initiative.

« Je m’appelle Killiann Dexiis, je suis en terminale, me présentais-je en lui tendant la main pour qu’elle me la serre. »

Je crois que je venais de commettre une seconde gaffe : une bonne demoiselle ne sert pas la main, les gentilshommes doivent simplement la saluer ou lui faire un baisemain. Je n’osais pas retirer ma main, de peur qu’elle ne le prenne mal, et en même temps, j’en avais envie, pour qu’elle ne pense pas que j’étais un goujat. Quel dilemme ! L’étiquette est si contraignante et si fatigante …

Il n’y avait pas besoin de le détailler beaucoup pour voir qu’il était plutôt beau et qu’il devait avoir du succès auprès des jeunes filles. Et ça, Ashley s’en était bien rendu compte, ce n’était pas dur il faut dire, mais ce n’était pas franchement son genre de s’émerveiller devant les moindres faits et gestes de quelqu’un ou de le suivre partout uniquement parce qu’elle le trouvait beau physiquement. Non, vraiment pas... Et puis bon, là il semblait bien loin de l’image que se donne généralement les hommes dans son genre les cheveux détachés et un chat dans les bras...
Le son de sa voix parvint à la jeune fille, répondant à sa question.
« Aucune idée … Il est arrivé quand je lisais mon livre. Il devait déjà être sur le toit quand je suis arrivé et qu’il a attendu de voir ce que je faisais pour s’approcher. Il porte un collier, je suppose qu’il appartient à quelqu’un de l’île, peut-être même à un professeur. Tu aimes les chats toi aussi ? Personnellement, je les trouve très mignon et celui l’est vraiment. »

Une bien longue réponse pour une si courte question... Tout le contraire de la jeune fille qui ne s’éternisait que peu sur la communication. On lui avait pourtant souvent répété que communiquer était important mais il y avait des moments où franchement, ce n'était pas utile... la communication n'avait jamais été son fort, on n'y peut rien...

« Oui, ils sont mignons... »

De toute façon, attendait-il vraiment une réponse à cette question ? Pas sûr.
D’un coup, il sembla se rappeler que, ni l’un, ni l’autre ne connaissait les noms et prénoms respectifs de l’autre. Chose à laquelle elle n’aurait sans doute pas pensé tout de suite, pourtant, ce sont des choses normales quand on rencontre quelqu’un... Mais ça ne lui vient pas de suite à l’esprit, peut-être parce que, de toute façon, elle n’a pas la mémoire des noms et qu’elle ne s’en souviendra sûrement plus le lendemain...

« Je m’appelle Killiann Dexiis, je suis en terminale » à ces mots, il tendit sa main pour qu’elle lui la serre.

En terminale... un an de plus qu’elle donc. Mais ce qui étonna la jeune fille ce ne fut pas ça mais son geste. On ne salue pas une jeune fille de bonne famille ainsi généralement. Pas que ça lui déplaise, non, au contraire ! Elle ne supportait pas ces manies hypocrites et totalement dépassées de ce genre de personne. Il ne semblait pas comme ça, tant mieux. Peut-être se souviendrait-elle de son nom finalement. D’ailleurs en parlant de nom, il attendait sûrement que la jeune fille lui réponde en se présentant. Ce qu’elle fit, après avoir, contre toute attente de sa part, serré sa main.

« Ashley, Ashley Reynolds. Je suis en première... »

Chose qui sembla l'étonner, il ne devait connaitre que des filles à papa aimant se faire respecter et se prendre pour des princesses pour croire qu'elle prendrait peut être mal ce geste...

[désolée c'est court et pas inspiré ... u_u]

[ Moi je suis totalement inspirée xD désolée ^^ ]

La jeune fille parlait peu, mais cela ne me dérangeait pas le moindre du monde, car premièrement, je n’aime pas les pipelettes et que deuxièmement, je sortais d’un court sommeil de plomb et me m’être de mauvaise humeur alors que je suis à peine réveillé n’est pas une si bonne idée … Elle semblait un peu perdue dans ses pensées, comme si son corps était là, mais pas « elle », pas sa personnalité … A moins qu’elle ne soit naturellement discrète et distante.
Elle sembla assez surprise de par mon geste de lui tendre la main pour qu’elle la serre, mais n’en sembla pas vexée, ce qui me sembla bon signe : elle n’était pas une de ces filles enrubannées dans leur étiquette et leurs expressions maniérées. Elle hésita quelques secondes et je crus qu’elle allait ignorer ma main tendue vers elle et que je me prendrais donc un vent monumental, mais ce ne fus pas le cas. De sa petite main douce et délicate, et oui les mains de femme sont beaucoup plus « belles » que les nôtres, celles des hommes, elle prit la mienne et la serra, comme si ce geste lui était naturel et familier, et je souris, soulagé.

« Ashley, Ashley Reynolds. Je suis en première... »

Elle était plus jeune que moi ? Et bien, je m’en serais pas douté : elle semblait si mature et je n’étais, de toute façon, pas très doué pour estimer l’âge des gens … Je continuais de sourire. Son nom me disait quelque chose. Ah oui, je m’en souviens : je crois que quelques personnes la surnommait la « Princesse de Glace » et il y avait autre chose, mais dont je n’arrivais plus à me souvenir … Tant pis ! Elle ne semblait pas si glaciale que cela en fait, elle devait simplement mettre une distance, une sorte de « mur » entre elle et les autres : un peu comme moi en temps normal, mais pas tout à fait pareil, puisque je me faisais juste paraître plus « inaccessible » alors qu’elle me donnait l’impression de se « verrouiller » aux autres.

« Ashley … Enchanté, murmurais-je, en décidant mentalement de la tutoyer, puisque vu comment j’étais parti, autant continuer sur cette lancée. Dis-moi, tu as l’habitude de venir ici ? Je ne t’y avais jamais vu avant … Enfin, ce n’est pas comme si je voyais beaucoup de monde sur le toit, plaisantais-je un peu pour moi-même. »

Le petit chat se réveilla enfin et eu la bonne idée de s’étirer en plantant ses griffes dans mon bras : ce n’étais pas désagréable, mais on ne peut pas dire que ce soit agréable non plus ! Voyant qu’il y avait une nouvelle personne, il décida de changer de place et alla voir Ashley pour lui quémander des caresses.

« On dirait qu’il t’aime bien, ajoutais-je en souriant. »

On pouvait entendre un sacré remue-ménage à l’étage du dessous, et pourtant il était à peine 9h : qu’est-ce qui pouvait bien se passer là-dessous ?

« Tu étais là depuis longtemps ? Enfin, je veux dire … Quand tu es montée, il n’y avait rien d’inhabituel ? Parce qu’en dessous, il faut croire qu’il y a de l’action. »

Ce n’est pas comme si je m’inquiétais pour les autres, c’est juste que j’aime bien me tenir au courant de ce qu’il se passe, ne vous méprenez pas.

[Excuse-moi de ce retard...]

Plus ça allait et plus la jeune fille avait l'impression de d'avoir déjà croisé ce garçon... N'était-ce qu'une impression ? Sûrement puisque lui ne semblait pas la connaître, il l'aurait dit si tel était le cas. Enfin, je pense ? Il aurait été étonnant qu'elle lui ai déjà parlé, déjà parce que les gens l'évitent tout comme elle les évite et ensuite parce que, sans ce chat, elle serait sans doute partie depuis un petit moment. Elle n'était pas comme toutes ces groupies qui ne jugeaient l'intérêt de quelqu'un que par sa beauté extérieur, pour elle ce point était même inexistant, qu'est-ce que ça peut bien faire que quelqu'un soit beau et populaire si à l'intérieur c'est le pire des pourris ? Non, vraiment, jamais elle ne pourrait comprendre ces filles-là. Il lui fit un sourire et Ashley n'arrivait pas vraiment à savoir si c'était sincère ou hypocrite. Peut-être entre les deux ? Qui sait. En tous cas, pour qu'un chat s'endorme tranquillement dans ses bras comme ça, c'est qu'il ne devait pas être un de ces « pourris », ou alors, pas totalement. Les chats ne vont pas vers n'importe qui, ce sont des animaux intelligents et, pour la plupart méfiants. Cela peut paraître étrange mais elle avait limite plus facilement confiance en un chat qu'à un être humain. À la différence de ces derniers, les chats ne mentent pas, ils ne le peuvent pas.
Il semblait soulagé qu'elle n'ai pas pris mal le fait qu'il veuille lui serrer la main plutôt que de lui faire un baisemain. C'est vrai que beaucoup de lady de la haute société l'auraient mal pris mais dans son cas, c'était bien mieux ainsi.

« Ashley … Enchanté. Dis-moi, tu as l’habitude de venir ici ? Je ne t’y avais jamais vu avant … Enfin, ce n’est pas comme si je voyais beaucoup de monde sur le toit »

Chose qui n'était pas franchement étrange puisque l'accès au toit était, normalement, formellement interdit. Il lui semblait même que c'était inscrit dans le règlement... Mais pourquoi construire un toit où l'on n'a absolument pas droit d'aller ? À part s'ils avaient quelque chose à y cacher, ça ne servait à rien qu'il y en ai alors. Mais allez leur dire ça pour voir et vous passerez un sale quart d'heure.

« Non, pas vraiment. Seulement quand je veux être seule comme maintenant. »

Or là, pour être seule, c'était raté. Cela pouvait sous-entendre que ça la dérangeait qu'il soit là alors qu'elle était venue pour trouver un peu de calme. Beaucoup de gens l'auraient pris comme ça. Pourtant, ce n'était pas son intention, c'est à peine si elle s'en était rendu compte. Mais bon, allez dire ça à des personnes persuadées qu'elle se fiche éperdument d'eux et les méprise...
Le chat, qui venait d'ouvrir les yeux et de s'étirer, enfonçant plus ou moins involontairement ses griffes dans ce qui lui avait jusque-là servit de coussin, décida d'un coup d'aller voir ailleurs. Et Ashley sembla apparemment lui être sympathique, c'est vers elle qu'il se dirigea en quête de caresses.

« On dirait qu’il t’aime bien »

Un chat peut obtenir tout ce qu'il veut, c'est un manipulateur de première qui sait être mignon au possible pour attendrir les humains. Et ça, elle en avait bien conscience mais comment voulez-vous résister à une de ces adorables boules de poils ? Dans son cas, ce n'était pas possible. Elle se mit donc à caresser le chat qui ronronna de plaisir. Ben oui, il avait eu ce qu'il voulait, il y avait de quoi être fier ! Malgré ces pensées étranges de la part d'une jeune fille aimant les chats, elle ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire. Ben oui, c'était rare, mais elle savait quand même sourire. Enfin, aux êtres humains ça, c'est moins sûr, ça reste à voir...

« Tu étais là depuis longtemps ? Enfin, je veux dire … Quand tu es montée, il n’y avait rien d’inhabituel ? Parce qu’en dessous, il faut croire qu’il y a de l’action. » Continua le dit Killiann, ce qui la sortit encore une fois de ses pensées.

C'est vrai qu'un boucan pas possible se faisait entendre en bas... étant plongée dans ses pensées et dans sa contemplation du chat, elle ne l'avait pas entendu avant. Ça lui arrivait souvent d'avoir des petites absences comme ça et de se déconnecter du monde réel mais maintenant, elle se demandait comment elle avait pu ne pas l'entendre.

« Non je venais d'arriver et tout allait bien en bas. »

Ou du moins, la jeune fille n'avait rien remarqué, ce qui était bien possible... Mais il n'y avait quasiment personne dans les couloirs quand elle y était passée alors ça paraissait peu probable.

« Peut-être s'est-il passé quelque chose... »

Ça aurait pu être quelque chose de grave tout comme quelque chose de moins grave qu'elle aurait réagi de la même façon. Encore une chose qu'elle ne comprenait pas, les gens qui, au lieu de garder leur sang froid et d'essayer de régler une situation critique tranquillement, se mettaient à paniquer et réduisaient donc leurs chances de s'en sortir...

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